Mon Crédo: Une entreprise peut fonctionner sans patron, mais une entreprise ne peut pas fonctionner sans ouvriers.
Je sors souvent cette pensée, la répète à qui veut bien l'entendre, et je l'explique, l'étaye et la défends. Défend bien plus facilement que je ne l'aurait pensé, car bien souvent les seuls propos avec lesquels on essai de me contrer sont les mêmes idiomes politico-politiciens.
"Il faut un capitaine pour diriger une entreprise", et qui dit capitaine, dit une personne ayant suivi certaines études, une personne issue d'un certain milieu intellectuel, une personne qui se pense plus apte et plus intelligente qu'une autre. Une personne qui pense que le Darwinisme est un Fait, une personne qui généralement explique que le capitalisme est la seule façon de diriger le monde.Et que le travail coûte cher à l'entreprise.
Échangez, parlez, conversez avec n'importe qui se revendiquant du parti socialiste, et partagez avec lui sur la force du prolétariat, sur les forces qu'un mouvement profond des travailleurs pourraient dégager, il abondera dans votre sens, mais dés que vous parlerez d'auto-gestion et de coopérative, il vous rira au nez, comme son ami de droite, et vous dira que votre discours est une utopie et qu'il faut grandir.
L'utopie est-elle le fait de renoncer à penser argent partout et pour tout ?
Ou sommes nous, plutôt, grandit du fait de ne pas faire de l'argent le centre de notre univers ?
Revenons en à notre capitaine, perdu sans ouvriers, perdu dès lors que les ouvriers s'unissent dans une action commune. Ce capitaine ami des dirigeants, ami des personnes autorisées; ces personnes qui continuent à gangréner l'esprit du plus grand nombre par la télévision, le divertissement de bas étage, le loisir à bas coût, la détente
qui fait appel aux plus bas instinct de l'être humain (voyeurisme, communautarisme, racisme et autres -ismes).
Il est plus simple de faire de faux cadeaux au peuple en donnant accès au plus grand nombre, aux technologies télévisées, radiophoniques, informatiques, aux loisirs simples et populaires, en en "réduisant" (tout est question de point de vue) le coût, et rappeler ensuite: "n'oubliez pas que si vous avez accès c'est grâce à moi"... Tout ceci est le principe de Pavlov: (répéter Ad-Nauseam des actions afin d'amener des réflexes conditionnés, sans réflexion) A force de répéter que le EffHaine c'est le mal et que seul le front démocratique (PS/UMP) peut l'endiguer, combien d'entre vous ont aidé à élire une personne qui nous tire vers le bas?
Il existe des alternatives aujourd'hui, des gens qui ont la volonté de faire changer les choses, de sortir du bourbier mourant du capitalisme, malheureusement le discours n'est pas repris dans les médias (ou si peut - quand il n'est pas déformé), il est mieux dans les médias de parler du EffHaine, c'est plus porteur.. parler Haine fera plus d'audience que parler droit, liberté et/ou égalité.
Il est toujours plus simple dans les médias de jouer l'ambivalence sur le pouvoir de l'argent: il faut gagner max Brouzouf, mais ce n'est pas bien de gagner des Brouzoufs car on devient quelqu'un d'aisés, avec des Brouzoufs ont peut tout s'acheter, réaliser ces rêves, mais si on a des Brouzoufs on est un sale capitaliste.
L'argent en tant que tel n'est pas sale, il ne l'a jamais été... pour quelqu'un qui travaille honnêtement; mais combien de "réussites" ces 30 dernières années sont saines? Combien ont fait fortune en arnaquant leur voisin, en licenciant, en vendant des brevets ou technologies au plus offrant, en profitant de l'argent publique?
Qui n'a pas été confronté à la question: ai je la possibilité (et non pas le courage) de dire ce que je pense sans risquer d'être licencié ?
Combien ont parlé en jugeant leur intégrité plus forte que leur confort de salarié ?
Combien de salariés dans le privé vont aujourd'hui faire grève, de façon unitaire, et tenir le coup ?
A la lecture du rapport du commissariat à la stratégie et à la prospective (Quelle France dans 10 ans ?), on ne peut que redouter l'avenir que l'actuel gouvernement, ou son successeur, vont vouloir donner à la France. En utilisant les mêmes poncifs sur l'état providence, sur le coût du chômage, sur le coût des soins, sur le coût des services publiques, et en oubliant de dire combien vont rapporter,aux mêmes patrons, la privatisation des services publique, de la santé, des caisses de chômages.
Revenons à notre ami Capitaine, nullement issu de la foule des travailleurs, ce Capitaine pour qui tous les moyens sont bons pour te pousser à travailler, à profiter de tes forces, actions, intelligences, à t'utiliser de façon corvéable à souhait, car tu serais honteux de rendre un mauvais travail, tu serais honteux de rentrer chez toi le soir sans te sentir fier du travail accompli. Et ton Capitaine, directeur, PDG le sait et en profite.. par diverses explications te montrant que le travail est dur et cher, que tu lui coûtes le double de ce que tu touches en fin de mois, mais sans te dire combien tu rapportes ou fais économiser à l'entreprise, tu reste un coût, une entité monétaire qu'il ne peut pas se mettre dans la poche, qu'il te doit pour le travail effectué. Mais avec ces amis patrons, avec leur lobbyisme en politique, leurs amis élus, ils ont réussit à faire voter moult lois qui les protèges eux et leurs salaires, et qui te limites toi quand aux revenus qu'il pourrait te verser. Pour notre ami le Capitaine tu n'es pas encore assez corvéable, il te faut encore plus courber l'échines, accepter ce que tes parents se sont battus à refuser, images ton avenir, et voyage 10 ans dans l'avenir, te vois tu travailler dans les conditions des chinois qui fabriquent les I-Pod, I-Pad et autre I-Phones ? (loger sur le site de l'usine, ayant comme seul bien ta paillasse, avec un repas donner par jour pour te maintenir en conditions suffisante pour travailler) Ou imagines tu dans 101 ans voir ton patron toujours plus Bling-Bling, et toi toujours plus affamé, mal nourri, mal logé, à vivre dans des conditions en dessous du seuil de pauvreté actuel..car tu as fait les concessions que ton patron attendait pour sauver son entreprise (train de vie).
Je sais que mes ficelles sont grosses, mais pas tant. Que mes prévisions pessimistes, ne sont pas si loin des réalités que eux voudraient.
Tant que nous laisserons le pouvoir aux Capitaines et à leurs amis, tant que les révoltes ne se feront pas, tant que l'homme aura peur de son voisin, qu'il continuera d'accepter d’être de moins en moins payé, de travailler dans des conditions toujours moins propices à l'épanouissement personnel, tant que l'homme continuera de penser que le Capitaine est meilleur que lui... le travailleur sera exploité.
rappelez vous bien: Une entreprise peut fonctionner sans patron, mais pas sans ouvriers.
Et tout ce qui en politique ne vise pas l’intérêt du plus grand nombre, tout ce qui n'est pas égalitaire et tout ce qui repose sur le gain monétaire, est mauvais.